A L E X A N D R I E
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.(Mise à jour : Juillet  2002)
 
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La Colonne de Pompée à Alexandrie
(D'après une aquarelle de David Roberts - XIX°)
RENSEIGNEMENTS HISTORIQUES 
ET GEOGRAPHIQUES :

C’est en 332 Avant J.C. que « Alexandre le Grand » chargea Dinocratès de fonder une ville nouvelle qui porterait son nom sur l’emplacement d’une pauvre bourgade de pécheurs et de bergers égyptiens. La ville se développa très vite sous la dynastie des « Ptolémées », successeurs d’Alexandre, qui en firent leur capitale. Elle devint ainsi la métropole intellectuelle et commerciale du Monde de l’époque.
Les Romains, en faisant d'Alexandrie le point de communication obligé entre l'Egypte et le reste de l’empire, ne firent qu’accentuer l’importance de la ville dont la prééminence sur tout l’Orient Méditerranéen (concurremment avec celle de Constantinople) se maintint jusqu’à la prise de la ville par les Arabes en 645.
Après plusieurs siècles d’effacement relatif, l’activité commerciale redevint florissante aux XIV° et XV° siècles grâce au commerce des épices. La nouvelle période de décadence qui suivit ne se termina qu’au XIX° siècle avec Mehemet Ali, puis avec l’ouverture du canal de Suez. La ville retrouva alors une intense activité, et ses échanges avec les pays européens comme avec l’empire Ottoman se développèrent de nouveau considérablement. Aujourd’hui, cette métropole de deux millions d’habitants (dont le nom arabe est « Al Iskandariya ») est toujours la principale place de commerce de l'Egypte.


 
LES CACHETS OBLITERANTS
Les Cachets oblitérants furent les suivants en fonction des périodes :
Avant 1862 :

Losange de Points Petits Chiffres 3704
De 1862 à 1876 : 
Losange de Points : 
Grands Chiffres 5080
Avant 1885

Timbre à Date 
Type 15 - 
(Alexandrie)
Avant 1885

Timbre à Date
Type 15 - Alexandrie
TAD Type 15 

Paq. Angl. -
Alexandrie
(exceptionnel sur Timbre)
Après 1885 :

Timbre à Date 
(Type 84)
En août 1885

T.A.D. T.84 
 Bur. Français 

TAD 15 :
Corr d'Armées
 
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS :

En raison de l’importance commerciale du grand port égyptien, un Bureau Français y fut créé dès 1830 . Ce Bureau fut transformé en Bureau de Direction dès le 1er Mai 1837 .
Une circulaire du 21 Février 1844 annonça la prochaine ouverture de la ligne directe de paquebots : « Marseille - Alexandrie » (via Malte); cette ouverture devint effective dès le mois de Mars, avec un départ d'Alexandrie du paquebot « Osiris » le 20 Mars. A partir du 4 octobre 1851, la ligne d'Egypte fut prise en charge par la société des « Messageries Nationales », devenues peu après « Messageries Impériales ». Puis, en 1862, l’escale intermédiaire de Malte fut transférée à Messine. La fréquence normale des traversées entre Marseille et Alexandrie était 
de deux voyages par mois.
Le Bureau d'Alexandrie fut le Bureau Français du Levant qui connut la plus longue période d’activité puisque sa fermeture définitive n’intervint que le 31 Mars 1931.

Autres Bureaux étrangers à Alexandrie :
Autriche - Grèce - Grande-Bretagne - Italie - Russie.

 

 

Les Timbres les plus utilisés à Alexandrie :
(Les chiffres entre parenthèses  indiquent le numéro 
du timbre dans le catalogue Yvert&Tellier)
On retrouve, dans ce tableau,à lire de gauche à droite et de haut en bas,  les timbres rencontrés le plus fréquemment au départ de ce Bureau


 40 c. Dentelé
(N° 23)

10 c. Dentelé
(N° 21)

 80 c. Cérès
(N° 57)

 80 c.N. D.
(N°17-17A)

40 c.N. D.
(N°16)

40 c. Cérès
(N° 38) 

10 c.N. D.
(N°13-13A)

80 c. Lauré
(N° 32)

Quelques  timbres
également utilisés  à Alexandrie :


1 c. Non Dentelé (11)

Paire du 5 c. N. D. (12) - Obl GC

 2 c. Cérès (51)

 80 c. Bordeaux (49)

5 F. Lauré  (33)

Les Timbres les moins utilisés à Alexandrie :
( 1 à 2  exemplaires observés)


2 c. Bordeaux (N° 40)
& 10 c. Bordeaux (N° 43)
Robineau - VSO Oct 95

20 c. Siège  (N° 37)

1 c. Lauré
(N° 25)

30 c. Bordeaux 
(N° 47)
Brun - VSO Fév 96

5 c. Bordeaux - (N° 42)
CAD T15 -Alexandrie

1c  Cérès 
(N° 50).

4 c. Cérès
(N° 52)

Timbres n'ayant pas été rencontrés 
avec l'oblitération d'Alexandrie :

25 c. et 1 F. N.D. (15-18)
4 c Lauré
10 c Siège
(27-36)
 4 c Bordeaux

(41)

 . 
On remarquera, là aussi, la rareté des petites valeurs. On peut souligner aussi le fait que le 30 centimes de l’émission de Bordeaux n’a été rencontré qu’une seule fois à Alexandrie. Ce timbre a pourtant été assez largement utilisé dans plusieurs autres bureaux du Levant et, en particulier, à Beyrouth et à Constantinople
IMPORTANCE RELATIVE DU BUREAU 
ET TIMBRES UTILISES :

Selon l'étude,  portant sur près de 22.000 timbres (21.880) utilisés dans les bureaux de l’empire Ottoman, Alexandrie occupe, de loin, la première place parmi les bureaux français du Levant. J'ai recensé, en effet,  environ 3.800 timbres (3.812) utilisés et oblitérés à Alexandrie (soit environ 17,5 % du total) contre seulement 3.200 timbres à Constantinople qui occupe la seconde place.

On peut dire que pratiquement toutes les valeurs des émissions de 1853 à 1876 ont été utilisées à Alexandrie. Je signalerai plus loin les quelques timbres qui ne paraissent pas avoir été employés dans cet important centre postal. Toutefois, comme dans la plupart des autres bureaux, les petites valeurs (de 1 à 4 centimes) sont plus rares. Mais ces timbres étaient essentiellement utilisés pour les envois d’imprimés ou de journaux dont les emballages ou les bandes d’expédition ont dû être bien rarement conservés.
Par contre, le 5 francs « Empire », plutôt rare dans tous les autres bureaux du Levant, est relativement courant (soit en isolé, soit même en bloc), revêtu du Grand Chiffre 5080 d'Alexandrie. En revanche, il est exceptionnel de le trouver sur lettre; cela, au fond, n’est pas surprenant, cette valeur ayant essentiellement servi pour l’envoi de paquets dont, seuls, les timbres étaient conservés, l’emballage lui-même étant jeté.
 
 

Quelques Lettres au départ d'Alexandrie
illustrant l'utilisation des différentes émissions
vers diverses destinations :
 

Emission 1853 - 1860 :


Grand Fragment de lettre d'Avril 1857, à destination probable de la France, comportant un affranchissement quadricolore à 1,50 F.
& oblitéré par le PC 3704  (troisième échelon de poids)

Emission dentelée 1862 :


Lettre de 1864, affranchie à 1 F. pour la France
(2ème échelon de poids)
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Association des émissions dentelées et laurées :


Lettre de 1867, affranchie à 60 c. 
(40 c Dentelé + 20 c Lauré) pour la Suisse
(1er échelon de poids)
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Emission Cérès (après le changement de tarif de 1871) :


Lettre de 1873, affranchie à 80 c.
(40 c Cérès x 2) pour la France
(1er échelon de poids depuis le 01-01-1871)
La lettre, originaire de Beyrouth, a été mise dans un Boite Mobile (BM) et postée à Alexandrie.
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Un bel Affranchissement à Alexandrie :


Lettre de 1873, à destination de Paris, affranchie au 2ème échelon de poids au moyen de deux blocs de quatre du 10 c  et d'une paire du 80 c Cérès
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Jamet - Baudot - VSO Déc 92

 
Remarque à propos des tarifs au départ d’Alexandrie :

 

Il faut noter l’existence d’un tarif particulier au départ d’Alexandrie :
Ce tarif, resté méconnu jusqu’à une date relativement récente (Voir à ce sujet les articles de M. A de la Mettrie parus dans « Timbres Magazine » d’Octobre 2000 et de Mars 2001) s’appliquait aux correspondances provenant d’Alexandrie (ou, dans le sens contraire, y aboutissant) et qui empruntaient les « Paquebots Anglais » et la « Voie de Brindisi ». Une surtaxe de 40 centimes (par 10 g) était appliquée à ces correspondances, le port simple pour la France s’élevant donc à 1,20 F. au lieu de 0,80 par la voie habituelle.
Le Timbre à date « Paq. Ang. Alexandrie », frappé au départ sur la lettre, associé à la griffe (écrite ou au tampon) « Via Brindisi », authentifiait cette voie. Il semble, que cette surtaxe ait duré jusqu’à l’adhésion de la France et de l’Italie à l’Union générale des Postes le 1er Janvier 1876.

Enveloppe à destination de Lyon - Obl. GC 5080 + TAD "Paq Ang -  Alexandrie- 23 sept 73"
+ TAD "Paq Ang V Brind - A Mod - 29 sept 73"
+ Griffe "VIA BRINDISI"
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Utilisation de l’Emission 1876 - 1900 :

 

10 c Type I (65)

75 c Type II (81)
Très rare au Levant

1 F. Type II (82)

5 F. Type II (95)

75 c Type I - Bande de trois  (71)

1 F. Type I - Bande de quatre  (72)
Les Bureaux d’Egypte, et donc celui d'Alexandrie, ont continué à utiliser les timbres français d’une valeur faciale supérieure à 10 centimes après 1885, date à laquelle les « grosses valeurs » des autres Bureaux furent surchargées en piastres. C’est seulement en 1899 que le Bureau Français d'Alexandrie mettra en service les timbres au type « Sage » portant la surcharge « Alexandrie ».
Ce fait explique que la plupart des timbres de l’Emission 1876-1900 (dite « Groupe Allégorique » ou « Sage ») aient été utilisés à Alexandrie et, en particulier, les valeurs faciales élevées : 1 F. au type I et au type II, et, surtout, 5 F. au type II (N°95) dont je n'ai pratiquement vu des exemplaires en nombre important que revêtus du Timbre à Date de ce bureau (34 exemplaires contre 4 à Beyrouth et 1 dans chacun des Bureaux de Constantinople-Galata, Smyrne et Port-Saïd).

Quelques valeurs cependant de cette Emission n’ont pas été rencontrées avec l’oblitération du grand port égyptien :

1-2 & 4- c. T. I  (61-62-63)
15-20 & 25 c.  T.I (66-67-68)
40 c.   T. I (70)
2 & 10 c. T. II (74-76)
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Lettre chargée à destination de l'Angleterre, affranchie  à 1,25 F avec 5 ex. du 25 c Noir / Rouge 
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La "POSTA EUROPEA" :

 
1°) Le Type « 4 » :

- Cercle extérieur formé d’un simple trait.
- Diamètre : 28 millimètres.
- Bloc Dateur au centre sur trois lignes.

2°) Le Type « 6 » :

- Cercle extérieur formé d’un double trait.
- Diamètre : 33 millimètres.
- Bloc Dateur au centre sur trois lignes.


 

Lettre de 1864 (2° échelon pour la Belgique), venant du Caire (CAD "Posta Europea - T. 6)
& postée à Alexandrie.
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Jusqu’à 1865, date du rachat de la concession par le gouvernement égyptien, le service des postes à l’intérieur de l’Egypte fut assuré, en concurrence avec les « Messageries égyptiennes », par une organisation fondée par un Italien nommé Carlo Muratti et connue sous le nom de « Posta Europea ». Ce service fonctionna de façon très satisfaisante entre 1843 et 1865, au point de supplanter, dans certaines villes, les propres bureaux de l’administration égyptienne.
Les lettres, en provenance du Caire, et devant utiliser la Poste française, étaient donc acheminées par la « Posta Europea » jusqu’au Bureau français d'Alexandrie où elles étaient affranchies et où les timbres étaient oblitérés au moyen du losange de points « Petits Chiffres » ou  "Grands Chiffres".  Ces lettres recevaient également un grand Timbre à Date « Posta Europea Cairo » (Frappé en bleu ou en noir). Il existe plusieurs types de ce Timbre à Date  , mais, seuls, deux d’entre eux de type circulaire se rencontrent sur des lettres affranchies et oblitérées à Alexandrie :
Beaucoup plus rarement, on peut trouver sur des lettres, venant du Caire et acheminées par Alexandrie, le T.A.D. de l’administration postale égyptienne qui porte la mention « Poste Vice-Réali Egiziane  - Cairo ».

 
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